L’assurance-vie n’est pas un placement en soi, c’est une enveloppe fiscale, au sein de laquelle vous investissez: imaginez votre panier de courses: l’assurance-vie est le panier, les placements sont les courses.

Les avantages de l’assurance-vie sont essentiellement fiscaux: les plus-values sont moins imposées après 8 ans, mais surtout les sommes léguées en cas de décès sont beaucoup moins imposées qu’en dehors de l’assurance-vie.

Fiscalité des plus-values

C’est l’une des raisons du succès de l’assurance-vie:

• Tant que vous ne revendez pas, vous ne subissez aucune imposition: par exemple, vous pouvez vendre un fonds pour un acheter un autre dans le cadre du contrat, vous n’aurez rien à payer.

• Si vous rachetez une partie de votre contrat, deux cas sont possibles:

  1. Avant 8 ans : 12,8 % + 17,2 % de prélèvements sociaux = 30 %. C’est le montant de la flat tax, sans avantage particulier pour l’assurance-vie;

  2. Après 8 ans: vous bénéficiez d’un abattement annuel sur les gains :

     • 4 600 € (célibataire) / 9 200 € (couple): ces montants concernent les gains: si vous avez vendu 10.000 euros sur lesquels il y a 2.000 euros de plus-values, vous êtes exonérés;

     • Puis imposition à 7,5 % + 17,2 % = 24,7 % sur la part excédant l’abattement.

  Fiscalité en cas de décès

C’est sur les successions que l’avantage de l’assurance-vie est le plus important. La valeur du contrat est hors succession, et est exonérée jusqu’à 152.500 euros par bénéficiaire: cela signifie, par exemple, que 2 parents avec 3 enfants peuvent transmettre 6 fois 152.500 euros (chaque parent transmet à chaque enfant), soit 915.000 euros. Attention, cet avantage ne concerne que les sommes versées avant 70 ans.

La partie entre 152.500 et 852.500 euros est imposée à 20%, et la partie supérieure à 31,25%, sans limite, alors que les successions en ligne directe peuvent être imposées jusqu’à 45%, et à 60% hors ligne directe.

Les sommes versées à partir de 70 ans bénéficient d’un avantage moindre, puisque l’abattement ne porte que sur un total de 30.500 euros, tous bénéficiaires confondus, et sur les plus-values, qui ne sont pas imposées quel qu’en soit le montant.

Enfin, précisons que les clauses bénéficiaires sont très souples, modifiables à tout moment, et peuvent inclure des personnes sans lien de parenté, ce qui en fait un outil redoutable pour les personnes sans héritier direct.